Dans la réalité, la distinction entre champignons comestibles et toxiques est délicate. Nul droit à l’erreur, celle-ci pouvant être fatale. Ainsi, le champignon évoque une notion de discernement et de choix basé sur l’observation et le respect de la connaissance des anciens. La question se pose alors de savoir quel pouvoir il contient, celui de nous contenter ou de nous faire disparaître.

C’est cette notion de pouvoir que symbolise le champignon. Il peut nous régaler, nous ouvrir sur d’autres champs de conscience (hallucinogène), nous rendre malade ou nous ouvrir les portes de l’au-delà. Quand Alice accepte de manger le champignon, elle s’en remet à la posologie : elle ose et fait confiance. Alors, elle grandit.

Nous pouvons aussi voir dans l’aspect turgescent du champignon – plus spécialement quand il est oblong – une forme phallique. Le questionnement face à son pouvoir reste le même. Va-t-il nous faire grandir ou nous anéantir ?

Enfin, le champignon est éphémère et est lié à l’automne, dans notre imaginaire. Il peut donc symboliser une période de la vie, celle de la maturité, moment fugace et rare, pourtant plein de saveur.

Le champignon peut être atomique aussi, un terrible pouvoir.